mardi 28 juin 2011

Je Suis Celui Qui Attend


 










Mammifère illuminé
Squelette au cœur régulier
J’attends là depuis toujours

Rien ne saura me distraire
Hibou chou genou caillou

Ignorant l’essoufflement
Je suis celui qui attend

Estragon enraciné
Au pied de la grande roue
Monolithe inachevé
Etendu assis debout

Je suis celui qui attend
Il n’y a rien d’autre à faire

Nulle gesticulation
Ne rompra l’enchantement

J’attends

Que tu éclipses en plein jour les ors de la Cour


lundi 27 juin 2011

samedi 25 juin 2011

mercredi 22 juin 2011

Vertige/De L'Amour (Boris Bergman/Alain Bashung)


Merci à Madame Schlegel pour l'inspiration
Merci à Marc pour sa ligne de basse

mardi 21 juin 2011

lundi 20 juin 2011

Victor Eremita & “Judge Vilhelm” back from the Mac Donald’s

(au premier plan, à droite et de dos : Johan Frederik S., au second plan : Regine O.)

-  ... 
- Ou bien le temps vertical existe, ou bien il n’existe pas. C’est 1 ou 0. Et si le temps vertical existe alors l’amour absolu existe, fût-il à la portée des caniches.
- Tu mélanges tout. Et tu ne respectes rien. Nos décisions nous obligent. Le temps vertical est le chemin de la croyance, pas une méthode au service des couples.
- Je te parle d’absolu et tu me réponds “vie de couple”, tu es désespérant. De toutes façons, je ne vois pas pourquoi je perds mon temps à discuter avec un type qui aime les cafés viennois du Mac Do…

mercredi 15 juin 2011

De Deux Choses l'Une


Binaire.
Comme le système.
1 ou 0. Le système de base 2, quoi. 
Cinq fois plus facile que la base 10 du CP qu’on apprenait en imbriquant de faux Lego.
Se prendre, me prendre, pour un transistor n’ayant le choix qu’entre deux états.
Au mieux, au pire, imaginant une improbable suite de huit questions, atteindre l’octet.
Mais à l’abri du méga, sans risque aucun de tendre au giga.
1 ou 0, et c’est tout. Question suivante.
1 ou 0, c’est tout à fait suffisant pour la plupart des décisions que le quotidien nous invite à prendre, et d’une efficacité redoutable dans la presque totalité des cas. Finies les argumentations, tergiversations, considérations, reconsidérations…
Et justement, considérant une des questions qui m’obsèdent, le vieillissement, le système binaire se révèle même être une pure bénédiction.
1 = vivant ; 0 = mort, et le tour est joué. L’équation à peine posée, la vieillesse n'est plus qu'un très vieux souvenir.
Vivant ou mort, donc. Donc sans âge. Et aussitôt, je me sens mieux. Sans âge, mais un peu plus jeune, oui.
Carrément.
Grâce en soit rendue au système binaire.
Vous pourriez me proposer de poursuivre la partie avec : jeune ou vieux ?
Parce que jeune ou vieux, c’est binaire aussi, non ? 
Mais c’est moi qui pose les questions (ou les problèmes, appelez ça comme vous voudrez).
Et je pose : 1 = vivant ; 0 = mort. Et je m’arrête là, à 1.
...
Ceci posé, je ne nie pas que certaines questions puissent résister au système binaire...
1 = je les pose ; 0 = je ne les pose pas.
...

mardi 14 juin 2011

Western Haïku n°8

Saloon sans étoile
Belle chante parmi les balles
Deux cœurs dans la main

samedi 11 juin 2011

Il y A


Improvisation sur un poème d'Apollinaire et quelques phrases ajoutées
(pour éviter les tremblements au début du morceau, appuyer sur pause
le temps que le fichier soit entièrement chargé, puis relancer la lecture)

mardi 7 juin 2011

Il y A

Il y a des poèmes
Comme Il y a
Mais il y a aussi…
Oui
Mais restons-en là
A Apollinaire

Venez venez fillettes
Faut pas rester sur terre
Vaut mieux vaut mieux mourir

Et dardant un rayon
Tandis qu’elles trois courent
Après un papillon

Il enflamme les filles
Les trois fillettes brunes
Soleil Faut-il mourir

On vit trois étincelles
Et puis plus rien le rêve
Le rêve et le soleil

lundi 6 juin 2011

Caprice

Je ne veux pas aller dans la boîte.
Va pour les roses dans la gueule. Et va, les poignées de terre.
Mais pas la boîte. Non.
Je ne supporte pas un col roulé, alors comment voulez-vous.

Et je ne veux pas aller dans le four.
J’ai vécu trop lentement pour partir si vite.
Et ces signaux de fumée n’annoncent rien qui vaille.

Non, pas.

Tel les sans-abri japonais qui s’évaporent dans leur dernier bain,
je veux disparaître par magie. Voilà.
Réussir le hold-up parfait où voleur et magot ne faisant qu’un
se jouent de toutes les lois.

Ou sinon je reste là. Dans tes bras.


dimanche 5 juin 2011

Western Haïku n°7

Williamsburg tangue
Pas un chat sur l’East river
Souffle de colosse

vendredi 3 juin 2011