mercredi 7 mars 2012

Tristan und Isolde

- Hier soir, j’ai assisté à un concert magnifique : le Rundfunk Sinfonieorchester de Berlin dirigé par Marek Janowski, avec Nina Stemme. A Pleyel. Un programme parfait : Webern, Strauss et Wagner, avec le Prélude de Tristan et Isolde et la Mort d’Isolde pour finir… C'était vraiment... Quand on découvre quelque chose qu’on pensait connaître… Enfin, un truc vraiment...
- C’est bien, ça…
- Ah non ! Je comprends que ma soirée d’hier ne vous en touche pas une, mais ne me faites pas le coup du “C’est bien, ça…”, on n’est pas chez Sarraute…
- Comment ?
- Pour un oui ou pour un non, de Nathalie Sarraute...
- Connais pas.
- Tant pis. On oublie. Excusez-moi.
- Non, ça va, je vous écoute.
- Oui, je… ce prélude de Tristan et Iseult, on ne peut pas entendre beaucoup mieux, hein… Je le savais, mais… En fait, j’ai réalisé hier soir que ça m’ennuyait que ce soit Wagner. C’est tout. L’antisémitisme du bonhomme. Oui, ça. Comme pour Knut Hamsun ou Céline… Mais pire. Je sais pas pourquoi... Peut-être parce que Wagner, en plus, j’aime pas son nom, il me fait peur… Ca gâche. Mais pas hier soir. Hier soir, c’était trop beau pour supporter la moindre ombre.
- …
- Alors je me suis dit qu’il fallait s’arrêter parfois, je veux dire arrêter de penser, savoir prendre...
- …
- Oui, c’est pas une grande découverte…
- Non, ce n’est pas ce que je pensais. Je crois que je vous ai compris.
- Ah.
- …
- Je m’arrête là alors.
- Si vous voulez.
- Alors oui.
- …
- Tant qu’à écouter le prélude sur youtube, je me dis que les images du vilain Von Trier justement, sont pas mal. Pas nécessaires, mais ça fait un pas trop mauvais clip… Bon, ça raconte une autre histoire... encore que... Enfin, vous faites ce que vous voulez, mais à votre place, je fermerais les yeux.